Doc (not Sneezy!)â

alias Thierry Sageaux.                         


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Le recrutement postbac

                    J'ai souvent des questions sur le modus operandi du recrutement des classes préparatoires et plus généralement sur le postbac. Voic quelques éléments de réponse:

    - Le logiciel Parcoursup: Les voeux sont exprimés via le logiciel du ministère. 
                    Phase 1: Les élèves font leurs voeux de mi-janvier à mi-mars. Ils peuvent en faire 10 (avec 20 sous-voeux - mais cela change tout le temps)
                    Phase 2: Les professeurs principaux des classes de terminales remplissent les avis généraux avec l'aide des Proviseurs adjoints et en fonction des voeux (Très Favorable, Favorable, Défavorable...), ainsi que le très important "niveau global de la classe". Ces avis sont confidentiels.
                    Phase 3: Les dossiers sont envoyés aux responsables des classes préparatoires demandées, le plus souvent quelques uns des professeurs de la filière, afin qu'ils classent les élèves. Ils renvoient les dossiers classés par ordre de préférence.
                    A noter que les recruteurs ne savent donc pas si le dossier qu'ils reçoivent est un premier voeu ou pas.
                    Phase 4: Le logiciel tourne et propose un premier classement à l'élève (ex: Voeu1: refusé, Voeu2: refusé, Voeu3: accepté, Voeu4: refusé, Voeu5: en attente...) Les élèves peuvent s'exprimer sur les voeux pour lesquels ils sont acceptés et dire ("oui", "non" ou  "oui mais" - ce dernier choix signifiant qu'ils attendent un tour si des places se libèrent). Un "oui" sur un voeu entraîne automatiquement une acceptation et clôt la procédure pour cet élève. On refait tourner le logiciel en continu avec ceux qui n'ont pas dit "oui", en théorie jusqu'à ce que tout le monde ait dit "oui" à un voeu. En pratique, il peut y avoir des situations de blocage (même élémentaires) qui sont gérées en fin de session en juillet.

    - La sélection à l'entrée en prépa: La tâche qui consiste à classer les candidats est très délicate dans la mesure où l'on reçoit beaucoup de dossiers de la France entière bien souvent. Une chose est sûre, les personnes chargées de ce recrutement mettent toutes un point d'honneur à chercher la méthode la plus efficace et la plus sûre: celle qui permettra de dénicher les bons éléments au-delà des notes. Voici ce qui est fait dans beaucoup de classes préparatoires:
                        - Ce que l'on reçoit: Les établissements envoient les bulletins de première, les deux premiers bulletins de terminale (tout ceci avec les appréciations - c'est aussi pour cela qu'il vaut mieux un système trimestriel plutôt que semestriel en terminale!!), les notes aux épreuves anticipées du bac, le rang de l'élève dans toutes les matières, le niveau de la classe (très important car il permet de relativiser le rang d'un élève - e.g. les classes européennes ont toujours le plus haut niveau) et l'appréciation mise par le professeur principal.

                        - Ce que l'on regarde en priorité:
                                - l'avis émis par le professeur principal et le niveau de la classe.
                                - les notes aux épreuves du bac Français (seul référentiel national avant le bac)
                                - les notes en sciences et plus particulièrement en mathématiques afin de déceler d'éventuels problèmes de logique souvent rédhibitoires.
                                - les notes d'histoire donnent aussi un bon indicateur sur les méthodes de travail et la capacité d'apprentissage.
                                - les notes d'anglais car on sait qu'un niveau d'anglais faible peut difficilement s'améliorer dans le court laps de temps d'une prépa et les coefficients aux concours sont importants dans cette matière (là les euros anglais sont clairement avantagés).
                                - les apréciations: toute appréciation négative est très mal vue, notamment sur le plan du comportement (du simple bavardage à l'insolence). En effet, il y a beaucoup de candidats et les professeurs n'ont pas envie de s'embarrasser d'élèves pénibles qui risquent en plus de mettre une mauvaise ambiance dans le groupe.
                                - la spécialité. Une spé mathématique avec l'option Mathématiques expertes est toujours un gage d'investissement et de travail. C'est même la plupart du temps une condition sine qua non du recrutement. On est bien souvent plus indulgent avec quelqu'un qui a une moyenne plus faible mais qui fait spé math car le problème essentiel du postbac est souvent en mathématique. (Voir ci-dessous)

                        - Comment comparer les dossiers? Difficile de faire la part des choses entre un dossier moyen de Tale avec spé math et un bon dossier sans la spé math. Aussi, de plus en plus, les recruteurs utilisent un principe élémentaire: On ne compare que ce qui est comparable. Ils se partagent la tâche, e.g.: un groupe A: T€ Spé math, un groupe B: T€ non spé math, un groupe C: Tale non euro spé math et un groupe D: Tale non euro non spé math. On ordonne tous les dossiers au sein de chacun des groupes. Vient ensuite la notion de quota qui dépendent de la prépa. On peut, par exemple, accorder les 20 premières places du classement au 20 meilleurs dossiers  du groupe A, les 15 suivantes au groupe B, les 10 d'après au groupe C et les 5 encore après au groupe D, puis on recommence... Ainsi, on est certain de ne pas rater de bons éléments sous prétexte que leurs moyennes sont moins bonnes.
                                Il est donc, en particulier, faux de penser qu'on a moins de chance en venant d'une section européenne ou la concurrence est plus rude qu'ailleurs. Il suffit de se mettre à la place des recruteurs qui préfèreront avoir un bon élément ayant un rang moyen dans sa classe européenne qu'un excellent dossier qui n'a jamais eu de rivalité.
                                A noter que certaines formations (et pas les meilleures) ne font pas leur travail et établissent leur sélection avec un algorithme. Je pose une question simple: quel intérêt à aller chez des gens qui n'arrivent même pas à se motiver pour recruter les meilleurs éléments? Vont-ils mettre plus d'ardeur à faire leurs cours? (j'ai la réponse)

                        - Les idées reçues - les avantages de la classe euro pour Parcoursup:
                                - Une première remarque: On pense souvent à tort que les classes euros sont des entraves à l'admission postbac. Si c'était vraiment le cas, il faudrait expliquer pourquoi les élèves qui en sortent sont si recherchés et n'ont aucun problème à rentrer dans les classes demandées. Voir la fin de cette page.
                                - On entend aussi souvent l'argument (sorti d'ailleurs par certains recruteurs de grandes classes préparatoires) qui consiste à dire que l'on ne prend que le premier élève d'une classe de terminale. Comment expliquer alors que, dans ces mêmes classes préparatoires, on retrouve souvent plusieurs élèves d'une même classe euro (une année, nous avons même eu huit élèves issus de la même classe euro math d'Eiffel... ils n'étaient pas tous premiers si j'en crois mon arithmétique !o). En fait, les gens confondent ce qui est dit et vrai pour une classe normale et la réalité des classes européennes.
                                - Les notes sont plus faibles en euro qu'ailleurs. C'est faux. Si l'on regarde factuellement les moyennes des classes euro, elles sont toujours supérieures (et de loin) aux moyennes des autres classes. Notamment, une remarque classique est de penser que les notes de l'option Math Expertes sont un frein. D'une part, elles ne sont jamais mauvaises car nous sommes conscients qu'il s'agit d'une option et donc que l'élève ne fait pas cela pour souffrir. D'autre part, si vous avez suivi le modus operandi du recrutement, vous comprenez qu'il vaut mieux avoir fait Expertes (même si on n'est pas dans les premiers) que pas du tout.
                                   En outre, j'ajoute que la plupart des pré-sélections se font via l'écart à la moyenne et non la moyenne pure. Il ne sert donc pas à grand chose de mettre une moyenne de classe très élevée. C'est même souvent contre productif: Ent tant que recruteur, ai-je vraiment envie de recruter un élève de terminale ayant 20 de moyenne en math dans une classe où la moyenne générale est de 18? Est-il vraiment bon? Comment va-t-il prendre son premier devoir avec moi où il aura 12...  7... ou 4...?!
                                - En plus de la formation qui est exacerbée par la motivation et l'ambiance de travail générales, il y a un avantage énorme et peu connu des classes européennes: la comparaison. Dans une même classe euro, le niveau est élevé et l'on peut avoir durant l'année une image très nette de ce que sera le postbac. Si je suis 7e de la classe, que je rêve d'une formation super sélective et que je vois que seuls les trois premiers s'en sentent capables, je vais peut-être réfléchir à une autre voie. Ou, à défaut, je serai averti de la concurrence que je vais y rencontrer. Il est bien plus difficile de s'évaluer sans pouvoir se comparer.
                                - Il n'est pas possible de faire médecine ou BCPST en prenant les spés Math-Physique en Tale. Nos anciens élèves passés par là prouvent le contraire. De l'aveu même des collègues de fac, il est plus facile de rattraper le programme de SVT que celui de Math. Ceci dit, on remarque au passage la stupidité d'un système dans lequel, pour faire de la bio, on conseille de l'abandonner.
                                - Le sillage des anciens: Nos élèves profitent des vingt années d'existence de cette classe. Les anciens élèves de la classe euro ont bien souvent brillé dans leur formation postbac. Les enseignants le savent et nous bénéficions d'une certaine aura. Ainsi, ils sont plus à même de nous prendre des élèves.
                                - Enfin, quelques chiffres simples qui coulent définitivement quelques idées reçues: Pour la classe euro math, depuis vingt ans, les élèves ont toujours eu leur voeu 1 ou 2 sur Parcoursup et nous n'avons jamais imposé un voeu à un élève. Nous conseillons et les aidons techniquement sur la plateforme Parcoursup, mais ils sont seuls maîtres de leurs choix. En moyenne sur une promotion par an,
                                                    *une trentaine part en classe préparatoire,
                                                    *un à deux en médecine (et réussissent à passer le cap de la première année),
                                                    * deux à trois vont en BUT, 
                                                    * un à deux vont à Sciences Po,
                                                 

   



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